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En mai 1998,
pour ma deuxième exposition, j'avais envoyé un carton
d'invitation à tous les maitres d'équipage de grande
et de petite vénerie. Sur la couverture de cette invitation
tronait mon premier portrait de jack russel terrier et dans la double
page intèrieure, était imprimé le dessin au crayon
du teckel que vous avez peut être vu dans la Galerie des dessins.
Les Monot ayant beaucoup aimé ce dessin, m'ont contacté
pour m'inviter à croquer les chiens de leur équipage,
"le Piqu'avant Sologne". Quand ils m'ont demandé
de faire le pendant d'une page de croquis de Karl Reille, le brillantissime
aquarelliste de la vénerie du XXe siècle, j'ai été
très flatté. Mais dans le même temps, assez embarassé
car je ne voulais pas vendre de simple croquis et encore moins un
dessin "à la manière de".
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J'ai donc fait un crayon
somptueux, à la manière de Cyrille Jubert. Vous trouverez
un détail de mon dessin en bas de la page. Les croquis étaient
dans des fenètres dessinées sur le "passe-partout
" et les noms des chiens calligraphiés dans un entrelac
de rubans.
L'ensemble était ... les mots me manquent !
Eh oui, cela m'arrive parfois ! 
Comme j'adorais la photo d'origine de ce crayon, je me suis fait
plaisir et j'ai peint ce tableau pour moi.
Oui, vous regardez bien une aquarelle au format 50x70. Ce n'est
pas une photo.
Si vous me demandiez quelle fut pour moi la difficulté majeure
de cette oeuvre ?
Ne regardez que les pattes des chiens
de cette meute, il y en a une grosse cinquantaine, sans compter
leurs reflets sur le ciment mouillé.
Que des nuances de blanc pour marquer l'ossature et la musculature
des chiens, mais également pour les situer dans l'espace
en perspective, avec les ombres portées. Une vraie gageure
!
Superbe tableau !
Quand je l'ai montré au maitre d'équipage, il me l'a
pris enthousiaste, sans discuter une demie seconde.Remarquez, à
cette époque, c'est tout juste si je ne payais pas mes clients
pour qu'ils accrochent une de mes oeuvres dans leur salon. 
J'aime ce tableau, j'aime aussi le cadre dans lequel il est, un
charmant chateau en Sologne profonde, et j'aime bien l'homme qui
en profite tous les jours et qui sait vivre pleinement ses passions.
Donc tout est bien dans le meilleur des mondes.
C'est ce tableau a illustré
le super article écrit par Philippe Dulac dans la magazine
"Vénerie" en juin 2000 , qui présentait
ma jeune carrière de peintre animalier.
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